Si le dopage nous concerne assez peu dans nos activités palmées préférées, les conduites dopantes sont en revanche très développées dans notre société : le monde du sport, du travail, des études … où le dépassement de soi est quasiment devenu une norme.
Une conduite dopante est un comportement de consommation pour affronter un obstacle perçu ou réel : cela va du simple usage, à l’usage nocif et à la dépendance…
– l’usage simple est l’utilisation de substances qui n’entraine pas de complications pour la santé et pas de modifications du comportement qui pourrait avoir des conséquences nocives pour soi ou son entourage (agressivité par ex). C’est par exemple la prise de vitamines pour préparer un examen scolaire…
– l’usage nocif ou abusif est l’utilisation répétée de substances créant un dommage pour soi ou pour son entourage, qu’il soit physique, psycho affectif ou psycho social: par exemple une aggressivité et ses conséquences (infractions, dégradation de biens, dégradation de relations sociales ou familiales, …) en lien avec l’absorption d’une substance
– la dépendance s’est installée lorsque le sujet ne peut plus se passer d’une substance durant plusieurs jours
Il est important pour les encadrants de repérer ces comportements et le passage d’un usage simple à un usage nocif. Celui-ci n’est pas systématique, il est fonction des substances prises, de leur potentiel addictif, de la vulnérabilité du sujet.
Il est aussi intéressant de s’interroger sur les raisons de conduites dopantes:
– l’obstacle est-il réel ou non ? Si non, pourquoi est-il perçu comme tel ?
– l’échec est-il admis ? préparé ?
– quelle est l’importance relative de la réussite par rapport à la participation ?
– quel est le rapport avec l’entourage (fait-il pression ou au contraire est-ce que le sujet cherche à attirer son attention ?) ?
– …
L’entrainement du sportif valorisant l’effort, la participation, l’individu, un mode de vie équilibré participent à la prévention des conduites dopantes et du dopage.